Pour le démarrage d’un roman, j’ai la sensation d’avancer à la vitesse prodigieuse d’une tortue neurasthénique qui hibernerait… La 1re phrase me parait toujours « incongrue ». D’un point de vue temporel, je me dis que je pourrai toujours attaquer « précédemment » (bien que des flash back pourraient me permettre par la suite de contourner ce point).
Pour le personnage éventuellement concerné, ou le décor, je me dis qu’une autre approche définirait mieux son caractère, sa personnalité, le lieu….Du coup, je m’autorise un bond spatio-temporel et j’ajoute un préambule qui, je le sais, ne prendra son sens qu’au fur et à mesure de l’histoire, sinon tout à la fin….Cette « déconnexion » du reste de l’histoire me facilite l’écriture du préambule qui me parait être une nouvelle très concentrée pouvant se passer d’un début, un milieu, une fin… de sens puisque ce sera la suite qui lui en donnera au moment ou l’écriture sera plus « rapide » et « facile ».
Mais une fois mon préambule rédigé, j’en reviens à ma 1re phrase et mes difficultés à la trouver « juste et bien placée ». Je reste admiratif par la capacité de certains auteurs à trouver une « accroche » qui donne immédiatement envie de lire la phrase suivante…. le paragraphe, le chapitre, le roman entier….
Il m’est rarement arrivé d’être finalement déçu par un roman par un roman qui « commençait bien »…
Et vous, votre 1re phrase arrive t-elle facilement et vous lance t-elle dans votre histoire « à fond la caisse » ou avez-vous quelques astuces de « démarrage » ?
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